Le jeu vidéo est la première industrie culturelle et de divertissement au monde.
Comme la musique avant lui avec les vinyles, ou le cinéma avec le récent revival eighties, il est touché par le mal du siècle : la nostalgie. Partie d'une petite niche d'irréductibles gamers à l'ancienne, le retrogaming est en train de devenir un secteur de l'industrie vidéoludique incontournable.
Entre les consoles rétro, les jeux classiques qui se revendent à prix d'or, mais où va s'arrêter cet engouement pour le retrogaming ?
Il n'est pas toujours simple de savoir ce qui est retro et ce qui ne l'est pas dans le jeu vidéo. En général, on estime que le retrogaming englobe tous les jeux et accessoires vidéoludiques sortis au moins 2 générations de consoles auparavant.
Depuis la sortie récente de la Xbox Serie et de la PS5, la PlayStation III et la Xbox 360 sont donc entrer dans l'ère du retrogaming.
De l'autre côté, on peut remonter jusqu'aux premiers balbutiements du jeu vidéo avec les consoles 8 bits et la fameuse Atari 2600.
Mais lorsque l'on parle de retrogaming, on pense surtout aux consoles de la 3e et de la 4e génération (NES, SNES, Megadrive, GameBoy, Master System) qui ont accueilli les cartouches les plus célèbres du jeu vidéo. Mario, Zelda, Sonic...
Toutes les principales icônes pop issues du jeu vidéo sont nées dans les années 80 et c'est donc la raison principale de la valeur sentimentale (et pécuniaire) que tous les gamers accordent aux consoles et jeux de cet âge d'or.
L'essor actuel du rétrogaming est lié à 2 phénomènes qui s'entretiennent mutuellement : l'existence d'un public de passionnés et de collectionneurs et la création progressive d'un marché pour répondre aux envies de ce public.
Lorsqu'on parle de retrogaming, on parle souvent des enchères record (870 000 $ la cartouche de The Legend of Zelda, 1,56 M pour une cartouche de Super Mario 64). Mais ce n'est que l'arbre qui cache la forêt. En effet, les cartouches de jeux à pas cher que l'on retrouvait autrefois dans les vide-greniers se revendent aujourd'hui à des prix phénoménaux sur eBay.
La hausse des prix est tellement rapide qu'il faut mainteant nécessairement s'appuyer sur des sites spécialisés dans l'argus des jeux vidéo tel que https://www.voxgaming.fr qui permettent de consulter une côte argus à jour.
À l'origine, cette hausse des prix provient de l'engouement de plus en plus de gamers qui souhaitent retrouver les sensations de leur enfances (années 80-90) plutôt que d'acheter le dernier Fifa ou Call Of Duty. Avec Internet, ces gamers ont pu acheter, échanger, et revendre leurs jeux vidéo et consoles préférés et partager leur passion en dehors du petit monde du retrogaming (via des forums, des conventions et surtout YouTube).
Auparavant chasse gardée d'un public de niche qui ne jure que par la 2D et les gros pixels, le retrogaming est donc devenu, sous leur impulsion, un véritable phénomène de société.
Qui dit public, dit marché, et c'est pourquoi les éditeurs de jeux vidéo tentent de séduire à tout prix les gamers nostalgiques. Les meilleurs dans le domaine sont Nintendo. Entre la possibilité de jouer aux meilleurs jeux N64 , SNES et NES directement sur la Switch, la réédition des Game & Watch, la firme japonaise a flairé le bon filon.
Les autres éditeurs lui ont emboîté le pas avec la sortie des consoles rétro comme la Megadrive, la Playstation Classic ou la Neo Geo Mini.
L'engouement pour le retrogaming ne semble pas faiblir, il ne fait que migrer d'une génération de consoles à une autre. Si la NES, la SNES et la Megadrive et leurs catalogues sont toujours très recherchés, ce sont maintenant les titres de la PlayStation et de la Nintendo 64 que tout le monde s'arrache.
Entre les malins qui veulent jouer sur la bulle rétro pour valoriser leur vieille collection, les vrais nostalgiques des années 90 et les jeunes passionnés qui veulent découvrir des classiques des débuts de la 3D, le retrogaming a encore de beaux jours devant lui.
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